dimanche 4 mai 2008

Adaptation



Il y a quelques jours, j'ai regardé Everything Is Illuminated (Tout est illuminé, en français) de Liev Schreiber. Je venais de finir le (superbe) livre de Jonathan Safran Foer. Et si je l'ai adoré, je me disais quand même qu'il était impossible d'en tirer un scénario potable. La curiosité (ajoutée au fait que j'aime bien Elijah Wood et qu'Eugene Hutz, le chanteur de Gogol Bordello joue dedans) m'a fait regarder le film.



Le livre raconte le voyage de Foer en Ukraine à la recherche de la femme qui a sauvé son grand-père pendant la seconde guerre mondiale, sur place, il est accompagné d'Alex, un jeune Ukrainien qui rêve d'Amérique, du grand-père d'Alex et de sa "chienne d'aveugle". La particularité du livre est de raconter plusieurs histoires en une : le voyage en lui-même est raconté (an anglais approximatif et assez drôle) par Alex, le traducteur lors du voyage, Jonathan Safran Foer raconte une histoire de sa famille romancée (virant sur le fantastique à certains moments, passant par plusieurs styles d'écriture) et le tout est entrecoupé des lettres qu'Alex envoie à Foer. Le tout donne un livre assez drôle mais évoluant vers le tragique. Le tout est fortement bien écrit et certains passages ont une force assez incroyable.

Le problème du film (et bien que je sois conscient que lorsqu'on regarde une adaptation, il faudrait faire abstraction du matériau d'origine) est qu'il se concentre sur le voyage en lui-même, qui débarassé de ce qu'il entourait n'est pas forcément la chose la plus intéressante. De plus, le film en changeant des petits détails, notamment sur l'histoire du grand-père fait perdre une partie de la puissance émotionnelle du livre.

Après, je suis obligé de reconnaître que le film a quand même quelques qualités : la photo est très jolie, la réalisation tente des choses intéressantes, les acteurs tirent bien leur épingle du jeu (même si Elijah Wood joue un rôle entre celui qu'il tenait dans Sin City, pour le look et celui de Frodon, pour le poids qu'il porte) et le film ose avoir plus de la moitié de ses dialogues en Ukrainien, ce qui est rare pour un film américain.

Je pense que je retenterai de le regarder une autre fois plus tard quand le souvenir du livre se sera un peu effacé dans mon esprit.

Sinon, en ce moment, je fais des cartons, des cartons et encore des cartons. J'avais oublié à quel point ça pouvait être long et fastidieux et j'ai très mal au dos.

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